lundi 26 mars 2007

L'ascension de l'armoire Ikea par la face Nord

Samedi. Longue marche d'approche dans la jungle. Les bêtes sauvages sont là, tout autour. Les grandes à fourrure, les toutes petites hurlantes, qui courent entre vos jambes sans que vous puissiez les attraper. Des troupeaux de gnous bloquent le passage ici et là. Emplis de courage et de détermination, nous passons.

Nous trouvons la guide à l'endroit prévu. Elle porte le costume folklorique traditionnel. Elle nous délivre les documents nécessaires pour la suite du périple. Nous progressons.

Nous voici au point de chargement. Nous avions prévu un véhicule un peu petit, mais l'ingéniosité nous apporte toujours une solution. Le convoi s'ébranle.

Nous touchons au but et devons abandonner notre véhicule. C'est à dos d'homme que nous charrierons nos paquets. Quelques ahanements plus tard, nous sommes à pied d'oeuvre, piolets, crampons et surtout carte en main.

C'est une carte à base de symboles universels. Notre expérience de ce type de voyage nous permet d'en déchiffrer le sens rapidement. C'est là que commence l'ascension proprement dite...
La carte est excellente, aussi le chemin est facile malgré la pente. Nous décidons cependant de nous arrêter à mi-chemin pour bivouaquer. Le reste du chemin ne sera pas de tout repos.

Dimanche. Le jour (décalé) se lève à peine que ma compagne est prête, d'attaque. Nous repartons.

Les courbatures de la veille n'entament pas notre détermination. Les quelques blessures infligées par les rochers malicieux non plus. Encordés l’un avec l’autre, nous nous soutenons et les falaises nous semblent plus petites.

Pause déjeuner. Au loin, nous commençons à deviner notre but ultime. Regonflés, nous repartons pour la dernière ligne droite de l'ascension : Les Portes de Verre. Nous jetons nos dernières forces dans la bataille. Le combat est rude. Intense. Sans retour.

Soudain, à travers les larmes de sueur, voici qu'apparaît le sommet ! Nous sommes éblouis par tant de beauté et tant d’espace. A nos pieds, un parquet immense sans le moindre tas qui traîne. Là, au coin, pas la moindre pile de bazar. La chambre est rangée, pacifiée. Leslégendes avaient tort : à deux, monter une armoire Ikea ce n’est pas une affaire de Dieu...

1 commentaire:

  1. La pente était certe rude, mais nous y sommes parvenus! Vitre, bois et taquets, rien ne nous a été épargné!

    Dingue comme une armoire peut t'inspirer... L'armoire ta muse, après l'autoroute et Socks... Il manquerait pas quelque chose ? Ou plutot quelqu'un ? :P

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