mardi 20 mars 2007

Route d’hiver (le retour)

Bon, la porte de la boîte n’a même pas le temps de se refermer que je saute déjà dans la voiture. Il faut dire qu’il pleut à torrents ou, comme dirait un anglais, il pleut de chiens et des chats. Un geek dirait il pleut à P2P.

En tout cas, c’est parti pour 1 heure de folie sur la route. La nuit tombe déjà, on dirait que le soleil en a eu assez de cette journée de flotte. Comme à chaque pluie, c’est le bordel en ville. Même dans un gros village comme Sarreguemines. Vivement l’autoroute.

Voici la voie rapide. De quoi se mettre dans le bain, en quelque sorte. De quoi évacuer quelques pensées de boulot. Des coups de fil. Des projets. Des trucs à faire demain.

La pluie fait un rafut incroyable sur la carrosserie. Je décide de fermer le robinet de la radio. On entend plus que les gouttes d’eau sur le pare brise, le toit, les fenêtres. Les rafales de pluie, plutôt. Presque des paquets de mer. Mais là j’exagère. Quoique. Il y a tellement de vent, tellement de pluie qu'on dirait que l'eau remonte la pente. Et pourtant je n'ai rien bu. Juré votre honneur ! Rien fumé. Rien sniffé. Trop bossé, peut être. Soit. Roulons.

Entre la nuit, les phares qu’on discerne à moitié et le bruit, le cerveau s’échappe. On se prend à imaginer ce que font les gens dans leur voiture par ce temps. S'ils se demandent ce que va devenir leur brushing. Leur toutou. Leur attaché-case en cuir tout neuf. Si ils regrettent d’avoir mis des talons ou des sandales.

Je les vois plutôt se transformer en monstres. D’ailleurs, leur 7e bras doit les gêner : ils conduisent comme des pieds. Encore que, une fois changés en tentacules, ceux-ci ont du mal à atteindre la pédale de frein.

Il faut donc esquiver les wariopathes* qui vous collent en faisant les grozieux avec les phares. Heureusement qu’on peut faire des gentils appels de feux de brouillard arrière. Il parait que ce n’est pas agréable sous la pluie. Même pour un barjopathe** en overdose de nicotine/alcool/caféine.

Cela dit, il y a aussi les zombies terrifiés. Ceux qui roulent à 70 dès la première goutte. Boire ou conduire, il faut choisir mais là c’est de l’eau nom d’un petit bonhomme en mousse (pardon si je vous l’ai mis en tête) !

Sans parler des éléphants de mer perdus dans la rivière de l’autoroute. Ceux-là adorent déboîter pour doubler un autre pachyderme encore plus lent. Bien sûr, c’est plus drôle si c’est à la dernière seconde, juste devant votre nez ! Encore plus drôle si il y a 20cm d’eau sur la route !

Du coup, c’est parti pour le butterfly looping, le triple loutz piqué, le tonneau en direct live.

Ah la la, c’est génial l’A4… Quelle aventure tous les jours !

NB :
Ce post étant largement en retard sur son planning de publication, je vous prie de bien vouloir m’excuser pour tout décalage entre le temps qu’il fait ces jours-ci (pourri-bof) et le temps décrit ci-dessus. Promis, je bloguerai plus régulièrement.

* et ** : Aujourd’hui j’invente des mots. Collez le suffixe « pathe » à un mot pour lui donner le nom d’une maladie mentale. Manageopathe, chronopathe, boulotpathe. Télépathe.

1 commentaire:

  1. L'aller-retour... Maintenant je sais à quoi tu penses sur la route... Tu m'as menti ;)
    Personnellement, je dois zêtre damienopathe... c'est grave doc ? En tout cas, t'as un beau style, je savais déjà que t'écrivais bien, mais j'adore ta créativité ! Je t'adore tout court en fait :D

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