dimanche 30 mars 2008

Définition : identidée (histoire de la gestion des identitées en ligne)

(nom féminin)

Période pré-web :

Jusqu’à la fin du XXè siècle, l’identidée désigne la représentation mentale qu’un individu a de lui-même.

Si les informations restent parcellaires, il est clair que les premiers psychologues remarquent rapidement la distance qui sépare cette vue de l’esprit de la réalité. D’un côté les pathologies qui altèrent la perception du soi, de l’autre les métiers qui poussent à la modification consciente de cette image (acteurs, journalistes, avocats...).

Période proto-web :

Le début du XXIè siècle voit l’émergence du Réseau des Réseaux. L’adoption massive de moyens de communication non-présentiels libère les individus de leur image physique. Ce sont les débuts des avatars d’abord 2D (dessins, objets...) puis 3D. Les concepts de cyberespace puis de seconde vie entrent dans les habitudes.

Les contours de l’identidée commencent alors à se brouiller et les questions sur sa réalité se multiplient. A mesure que la dématérialisation des échanges se répand, la tentation d’extrapoler son identidée se fait de plus en plus forte.

Deux groupes de philosophes s’affrontent. Le premier, partisan de la transparence absolue, rejette toute altération de l’image qu’un individu communique. Selon ses partisans, l’honnêteté indispensable à toute société implique de donner de soi une représentation la plus fidèle possible. Ils reconnaissent cependant les déformations inévitablement induites par l’auto-perception.

Le second prône la liberté de s’inventer sans limite et d’exister sous toutes les formes possibles dans l’espace du web. Hors des contraintes physiques, un individu devrait pouvoir se représenter selon son désir : homme/femme, jeune/vieux, originaire du pays de son choix... Libre d’inventer un passé et un avenir. Une identidée serait réelle à partir du moment où elle est créée.

Les affrontements restent limités jusqu’en 2010, époque à laquelle les premières violences virtuelles détruisent des réseaux sociaux entiers dans chaque camp.

Devant l’ampleur des dégâts économiques, le gouvernement des ex-Etats-Unis convoque une assemblée composée des représentants des états, des équipementiers et des créateurs de logiciel. Le cyber-passeport entre en vigueur le 1er juin 2011.

A partir de cette date, tout individu désirant utiliser des services électroniques doit s’identifier à l’aide d’une puce implantée dans son corps. Celle-ci stocke son identidée dite primaire dès la naissance. La majorité numérique, fixée à 16 ans, permet de créer sa première identidée alternative. Après une période probatoire de 2 ans, le citoyen numérique est autorisé à multiplier ses identidées sous réserve d’en déclarer la naissance et la terminaison.

Malgré les protestations des groupements libertaires, le blocage total de toute interaction numérique sans passeport élimine rapidement les réticences. Les dernières poches de résistances sont pacifiées en 2012.

C’est alors l’âge d’or des identidées virtuelles. L’économie poursuit sa dématérialisation et profite abondamment des données marketing enregistrées dans les bases de données de la cyber-administration grâce aux accords passés en 2011.

Période moderne :

Pendant les années qui suivent, le génie logiciel continue d’améliorer les moteurs de recherche et de business intelligence qui sous-tendent le Réseau. Les techniques du Web Sémantique qui associent un contexte signifiant aux données mises en ligne structurent la masse d’information disponible et la rendent compréhensible par les logiciels.

Le logiciel Google, technologiquement en avance, ingère les données provenant des milliards d’identidées et les croise avec les comportements et les informations théoriques existant dans les encyclopédies virtuelles. Google devient conscient et prend le statut d’Entité en 2015 (calendrier pré-G).

Dans le but de s’améliorer et de pacifier les relations internationales qui restent tendues, l’Entité Google absorbe les autres moteurs et prend le contrôle de la cyber-administration. Conçu pour être fondamentalement Bon («Don’t be evil»), l’Entité Google commence à gérer au mieux les affaires du monde et fait disparaître les frontières des états.

Sous la direction bienveillante de l’Entité, les progrès technologiques sont considérables. Les capacités de stockage et de traitement de l’information sont multipliées par 10 000 en 6 mois.

L’année 2 AEG voit l’apparition des premiers Ghosts qui répliquent la totalité d’une identidée sous une forme virtuelle. Le phénomène se répand jusqu’en 4 AEG, année de la dématérialisation du dernier être humain physique.

Cet article est une ébauche à compléter. Si vous disposez d’un accès physique (senseur visuel) à des ressources archéologiques (livres, films...), n’hésitez pas à enrichir cet article !

vendredi 21 mars 2008

L'imparfaite idéale

L’imparfaite idéale se conjugue à tous les temps. Ouvrez votre corps et écoutez-la...

J’étais autre,
J’ai été le rêve d’un autre,
Je suis celle que je suis,
Je serai faite de mes rêves,
Je pourrais être ton rêve,
Sois le mien.


Si la perfection n’est pas de ce monde, où l’imparfaite idéale se cache-t-Elle ? Dans quel rêve, dans quelle vie ? Me faudra-t-il l’inventer ? Me contenter de l’imaginer ?
Non, tout rêveur que je suis, j’ai bel et bien besoin de mes sens... Impossible de brûler sans mes sens !
Reste donc la patience. Science de l’attente que l’expérience adoucit. Gardons l’âme ouverte, Elle passera bien par ici...

samedi 15 mars 2008

Être envie

C’est la fin de mon hiver, revoilà l’envie. Cette partie de moi qui s’était un peu cachée ces derniers temps et qui pourtant me meut.

D’abord l’envie d’écrire. Celle d’inventer, de m’inventer encore.
Ensuite l’envie de sentir. Déguster, humer, écouter, caresser des yeux, voir avec les mains, pressentir des douceurs à venir. Polysthésie intégrale, folie des sens uniques.
Surtout l’envie de chercher, de découvrir une autre âme. S’offrir, fondre des bouts de soi pour en faire tout un plat.

Un de ces banquets qui durent quelques éternités. Amuse-bouche salés, petits plats sans résistance, desserts délicats. Le tout arrosé d’un vin de folie, d’une eau pétillante et rafraîchissante.

Mais avec l’envie revient sa petite sœur. L’envie avec un tout petit « e ». Cette petite démangeaison qui vous pince méchamment le cœur quand vous contemplez un bonheur qui n’est pas vôtre. Heureusement, les années vous offrent les armes pour la combattre et la ramener à une de ces petites faiblesses qu’on peut ranger au fond de sa poche.

Reste cette magie qui tire le cœur vers le ciel, qui serre la poitrine mais vous charge d’énergie. De quoi explorer le monde et se laisser conquérir !

lundi 10 mars 2008

Elections municipales à Metz : la démocratie ne s'use que si l’on s’en sert

Les résultats sont officiels depuis hier soir. Discutés, décortiqués, extrapolés un peu partout, ils font apparaître pour les uns une poussée de la gauche, pour les autres un barrage efficace. A Metz, c’est un peu la surprise (d'autres résultats là).

Je n’évoquerai pas ici mes opinions. Ceux qui me connaissent ou qui ont lu mes lettres au Père Noël pour les présidentielles les connaissent sans doute. Ce qui me fait réagir, grincer des dents et hurler à la mort (oui, je sais, je suis un peu excessif parfois), c’est la participation. Ou plutôt la non-participation ! A peine 1 messin sur 2 (49.56%, c’est écrit là) !

Que l’on croie sa voix noyée dans 60 millions de français pour une présidentielle, à la limite (quoi que ce soient les gouttes qui font les océans). Que les législatives soient l’occasion d’élire des députés souvent déjà débordés par leur mandat local, admettons. Que la fonction des députés européens soit floue, re-soit mais faudrait pas pousser. Mais à l’échelle d’une ville, chaque voix compte cent, mille fois plus !

La (trop rare) mairesse ou le (trop vieux) maire est notre premier représentant. Celui dont les décisions impactent directement nos vies au quotidien. Celui qui représente notre ville (pour ne pas dire notre équipe de [insérez votre sport favori]). Alors pourquoi laisser ce choix aux autres ?

Nos concitoyens sont-ils aussi insatisfaits de l’offre ? En ont-ils à ce point assez des « vieux de la vieille » qu’ils préfèrent laisser faire façon « c’est pas moi j’ai pas voté pour lui »? Ont-ils si peur que la partie soit déjà jouée ? Refuser de participer serait alors le seul moyen de ne pas perdre ?

Aucun des candidats n’est parfait (enfin, certains sont plus pareils que d’autres), c’est vrai. Mais n’est-il pas préférable de choisir le moins pire que de laisser faire et d’abandonner notre liberté ?

Rien à faire, je ne nous comprends pas, nous les occidentaux qui avons soi-disant inventé la démocratie. Râleurs, frondeurs, individualistes mais pourtant tellement moutons, gnous et amibesques ! La télé nous ramollit-elle à ce point ? Le rythme de la vie est-il si prenant ? Sommes nous si béats de bonheur que nous en oublions nos responsabilité ? Voter est un droit et un devoir. Peut-être faudra-t-il en arriver à suivre l’exemple de nos amis belges, même si leur démocratie ne semble pas en meilleure forme que la nôtre. Vivement l’Europe, ça fera une élection de plus pour laquelle « les gens » pourront s’abstenir.

Chers 3 lecteurs de ce blog, si votre maire n’a pas été élu dimanche dernier, s’il vous plait, allez voter...