Tout avait commencé par un beau matin. Un début de fin de semaine, pour être précis. Le soleil d’hiver répandait une superbe lumière dorée dans la pièce. Je m’étais assis, pas encore réveillé, devant mon écran. Mon petit tour matinal du cyber-monde se profilait à l’horizon. C’est à ce moment que la sensation a commencé.
D’abord diffuse. Insidieuse. Désagréable.
Puis de plus en plus précise à mesure que j’en cherchais la cause.
Enfin la vérité apparu. Toute nue. Il ne restait plus qu’à la saisir, à l’attraper. Et à l’utiliser comme une énorme massue pour écraser le problème. Le réduire en poussière.
Et plus mon esprit vacillait à force de contempler les causes, plus le plan se précisait. Un génocide. Total et implacable. La fin de cette forme vie qui ne mérite que dégoût et douleurs sans discussion.
Vous me direz (et certaines voix étaient d’accord) que toute vie a droit, justement, à la vie. Non. Pas quand c’est moi qui décide. Je décide qui doit vivre ou mourir. Ce sera donc le meurtre.
Direction la cuisine pour prendre les armes. Choisir l’efficacité et la discrétion.
Le combat fut intense mais la résistance vaine. Rien ne résiste à ce genre d’envie d’extermination.
A la fin, je contemplais, satisfait, le champ de bataille. Mon clavier était propre.
Oui, et il est drôlement propre son clavier maintenant ! Merveilleux clavier, vierge de toute vie !
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