jeudi 20 novembre 2008

Discontinuité spatio-temporelle suite aux Utopiales de Nantes

Le présent avait aura disparu... Pas à cause d’un refus du maintenant, comme celui des Transformés de Gandahar. Il était serait simplement devenu insaisissable dans l’écoulement fou du temps... A cause de mon passage aux Utopiales, le salon de la science fiction à Nantes ? Pas seulement.

Cet évènement a pourtant été l’occasion de découvrir des auteurs "en vrai". Des "internationaux" comme William Gibson (Le Neuromancien, indispensable à tous les amateurs de cyberespace), des français comme Jean Pierre Andrevon et Catherine Dufour. Avec un penchant particulier pour cette dernière : chacune de ses interventions était sera pour moi à la fois drôle et passionnante, notamment pendant la table ronde consacrée à la nouvelle dans la SF. Résultat : craquage dans la librairie du salon et retour chargé de bouquins...

Ce weekend nantais m’a aussi fait vivre un moment suspendu, partagé avec une amie d’enfance. Incroyable comme le temps pouvait pourra sembler s’arrêter, prendre un autre chemin pendant 2 jours, s’arrêter encore et puis reprendre son cours normal, sans laisser de trace tangible. Se perdre, se déperdre, se reperdre...

La suite était sera une série de flash-backs et flash-forwards : cahiers des charges, poils de chat, balises HTML, rires pendant une fête, emails, saveurs cuisinées, réunions, sensations douces... Le tout était sera baigné de la sensation d’avancer et de construire même si c’était sera au prix d’un excès de vitesse.

jeudi 16 octobre 2008

Définition : bruit gris

Les techniciens du son connaissent le bruit blanc ou "neige". Connaissez-vous le bruit gris ?

Placez-vous dans une pièce sombre et silencieuse. Après quelques instants, un léger sifflement se fait entendre dans un coin. Quand vous tournez la tête, le son suit. Bouchez-vous les oreilles, il est toujours là. C'est le bruit de votre matière grise.

Si votre niveau de stress est suffisant et que vos sens sont assez aiguisés, des images se forment devant vous. Par la magie de la synesthésie, voici vos plannings, vos collègues, vos fichiers, vos doutes, vos peurs, vos plaisirs. Images, idées, conversations, froids, odeurs se télescopent et remplissent votre matière grise.

Sautant d'une idée à un souvenir, d'un "il faut que" à un "j'aurais dû", d'un souvenir doux à un doute sévère, votre esprit zappe mais vous n'avez pas la main sur la télécommande.

Si par chance votre imagination est assez vaste, il existe un remède. Matérialisez l'un de ces endroits calmes qui vous apaise. Commencez par le sens qui vous touche. Par exemple l'image d'un de ces petits vallons. Une petite rivière s'écoule au fond, contourne un vieil arbre et bruisse en ruisselant. Le vent apporte le parfum d'une prairie voisine, mêlé de celui de l'eau fraiche. Glissez-vous sous l'ombre de l'arbre si vous préférez sa douceur à la caresse du soleil. N'oubliez pas de goûter l'eau après avoir remercié la Dryade que vous aurez ressentie.

Endormez le bruit gris. Créez votre musique. Et maintenant, rêvez...

lundi 25 août 2008

Définition : brique à brol

(Nom féminin)
Petit rien qui fait les grands tout-en-bazar. En général, une seule petite brique-à-brol dans un coin permet de voir naître déjà un petit brol. Grâce à sa tendance naturelle à attirer d'autres briques et sous la force de la génération spontanée, un petit-bazar-dans-un-coin devient vite un gros tas d'brol.

Si vous avez la chance, vous pourrez attirer un bordéliphage d'appartement. A vous les nuits passées à écouter cette petite créature faire croître votre brol pour lui donner toute la dimension qu'il mérite. A vous la joie toujours renouvelée de trouver vos clés ou vos idées dans un endroit différent tous les jours ! En effet, le bordéliphage est joueur et adore pimenter le quotiden.

Lorsque le terme décrit une idée perdue ou impossible à ranger car il n'y a plus de place dans vos cases, la brique à brol prend le nom de brique à branque. A ce moment là, ça ne tourne plus rond dans le carré de l'hypoténuse et c'est signe que c'est l'heure d'aller se coucher...

lundi 18 août 2008

Ere de repos festive en Belgique

Court moment mais grand bol d’air vrai en Belgique un week-end de 15 août. L’air de rien, tout y était : nouvelles saveurs, nouvelles douceurs, nouvelles humeurs.

Sur un aire de guitare(s)
S’inspirer d’un air de guitare pour souffler les douleurs au loin et retrouver ses couleurs. Le temps d’un souffle, capturer des rires et des sourires en plusieurs centaines d’instantanés sauvegardés pour longtemps dans ma petite tête et sur clé USB.

Coloré et goûteux...
Aérer ses papilles avec des produits locaux. Découvrir que sur l’échelle du goût des frittes, il existe une extrémité à l’autre bout de macdo. Goûter à l’aveugle des liquides colorés sans abuser. S’alléger avec quelques bulles locales et fraîches.

Finir d’errer, retrouver son souffle et se retrouver en excellente compagnie. Y perdre son latin pour apprendre le Belge. Refaire le monde avec tous les accents de bonne volonté. Découvrir des aires de ressemblance et voir un instant le monde en bleu au travers d’un autre regard.

En un mot comment encens, partager du bonheur avec de nouveaux amis...

mercredi 13 août 2008

Il faut parfois se perdre...

...et marcher dans l’obscurité pour se retrouver.

mojave desert tortoise, sur la route S’effacer de la carte pour tracer une nouvelle route.
Oublier le long du chemin ses doutes et ses peines.
Se taire et errer, sans se terrer ni se fermer.
Laisser un moment son histoire pour s’en raconter de nouvelles.
Oublier une partie de la réalité pour se réinventer.
Imaginer sa vie pour la rendre plus profonde.
Diverger pour finalement se réconcilier avec soi-même.

Et puis...
Revenir à soi et retrouver le chemin du chez moi.
Reprendre sa vie pas tout à fait là où l’on l’avait laissée.
Trouver sa route, forcer le destin à chaque carrefour et espérer croisée celle d’une autre, encore...

jeudi 31 juillet 2008

Nouvelles plaques d'immatriculation en France : appel à la vigilance citoyenne (sarcasmes)

L’état français oppresseur a décidé, une fois de plus, de réduire nos libertés de façon dramatique en proposant, il y a quelques mois, une nouvelle immatriculation pour les véhicules. La plaque minéralogique serait associée au véhicule à vie et ne comporterait plus d’indication du département.

Pour commencer, cette réforme prive nos amis garagistes du revenu certain tiré de l’emboutissage de nouvelles plaques à chaque changement de propriétaire ou déménagement trans-départemental.

Mais surtout, la disparition est une atteinte intolérable à notre identité locale ! Sans parler du danger que cela représente pour la sécurité routière !

Comment se sentir réellement mosellan sans ce magnifique 57 qui orne mon véhicule ? Ce 57 dont la signification remonte au moins à la nuit des temps fait partie intégrante de notre culture au même titre que la quiche lorraine au four et celle qui défile pendant la fête de la mirabelle. D’aucuns suggèreront d’apposer à mon pare-chocs un autocollant qui aurait l’avantage d’en dire plus long sur ma fierté. A ceux là je dirai « vade retro satanas », avant de les brûler sur le bûcher d’hérétique qu’ils méritent. En France on ne remet pas en cause une tradition séculaire, un point c’est tout.

Comment, sans département sur la plaque, repérer dans notre beau département 57 ces idiots de 54 (qui roulent comme des 75) ou les 88 qui ne savent pas conduire ? Ces 55 qui ne conduisent que des tas de boue ? Heureusement que ce gouvernement fasciste n’a pas prévu d’harmonisation européenne, on ne saurait pas reconnaître un honnête travailleur bien de chez nous d’un de ces richissimes étrangers qui viennent faire des excès de vitesses dans nos villes et emballer nos compagnes.

Sans parler de nos enfants. Comment les tenir sur la route si nous ne pouvons plus jouer au jeu des plaques ? Imaginez-vous le nombre de torticolis provoqués par les sévères (mais justes) coups de tisonniers chauffés à l’allume cigare qu’il faudra infliger à nos charmantes têtes blondes ?

Je dis stop. Soutenons ceux de nos hommes politiques qui sont partis la fleur au fusils combattre cette loi injuste. Bon, pour le temps de travail et les autres trucs qui vont nous pourrir la vie ils n’avaient pas le temps (des apéros et les pétitions pour défendre la plaque d’immatriculation). Mais là c’est promis, ils vont faire quelque chose ! La victoire est proche mes amis !



PS :
Juste au cas où, bien trop fatigué, je n’aurais pas mis dans ce billet assez d’ironie, voici une petite précision : je déteste la localitude et je suis plus citoyen du monde qu’attaché à un pauvre numéro sur la plaque de ma voiture.

dimanche 27 juillet 2008

Ironique

Alanis Morissette avait ébauché une première liste, voici quelques autres exemples de ces petites vacheries que la vie vous fait de temps en temps.

  • Regarder quelqu’un tomber, au milieu de 10 000 cuillères, sur le seul couteau de la boite mais finalement avoir envie de manger de la glace
  • Attendre un train des années et le voir tomber en panne en entrant dans la gare
  • Préparer un festin de reine pour une convive qui, finalement, n’a pas très faim
  • Se découvrir l’homme parfait pour l’imparfaite idéale, au moment le plus parfaitement mauvais

Il parait que les déceptions nous construisent aussi. Je crois que je viens de gagner 10 ou 20 étages, d’un seul coup.

lundi 30 juin 2008

Petits exemples d’infinis

  • Le temps qui s’écoule entre 2 billets sur ce blog
  • Le nombre de poils qu’un chat peut perdre sur un canapé
  • L’irrespect d’un certain nombre d’automobilistes de l’A31 qui prennent joyeusement la voie pour véhicules lents
  • La dose de zen qu’il faut pour ne pas descendre de sa voiture embouteillée et calmement, consciencieusement, jeter des pierres au passage de ces indélicat(e)s
  • L’intensité qui monte en moi quand j’approche une étoile particulière si précieuse, si unique
  • Le nombre de secondes qui se traînent en attendant que le cœur se remette à battre après "mais..."
  • Le doute qui assagit une étoile trop longtemps privée de l’admiration d’un astronhomme fou
  • L’étendue de ma patience avant la prochaine conjonction stellaire parfaite
  • L’énergie que je déploierai pour faire tourner le ciel jusqu’à rapprocher et réchauffer celle qui éclipse toutes les constellations.

On dit en mathématiques que certains infinis sont plus grands que d’autres*. Nous verrons bien si ça s’applique à la vie en général. En particulier quand j’ai mon petit mot à dire :o) .



*il y a plus de place dans un volume que dans une surface.

samedi 17 mai 2008

Les blogueurs de Metz sont photophiles...

Non, le blogueur messin n’est pas un vampire. Il aime le soleil et la belle lumière. La preuve, on le retrouve sur une terrasse un beau dimanche après midi... Départ ensuite pour une balade photouristique et artistique au cœur de notre belle ville de Metz.

Comme toujours, un excellent moment en compagnie des « T brothers » Stéphane et Edouard à l’œil d’argent, de Stagueve, FrereTuc et Phil. Ces derniers, bien que non photographes, n’en n’ont pas moins profité pour admirer architecture et passantes.


L’occasion de parler un peu SEO mais surtout d’échanger quelques tonnes de rires et d’apprendre un peu au contact d’amateurs éclairés ;)

A quand le prochain épisode ?

dimanche 4 mai 2008

Rempotage de carrière

Si vous n’arrivez plus à grandir, c’est que vous avez épuisé le terreau dans lequel vous êtes planté. Plutôt que de recourir à des engrais chimiques aux effets secondaires certains, restez bio et changez de pot. Le printemps est là, profitez-en !

Commencez par prévoir le nouveau pot. Juste un peu plus grand, évitez d’avoir les yeux plus gros que le tronc.

Avant la transplantation, effectuez un petit élagage capillaire afin d’avoir les idées claires et le port altier. Attention, certains professionnels utilisent une débroussailleuse électrique. Le stress auditif devra être compensé par une musicothérapie à base de Keren Ann ou d’Erik Satie. Envisagez une aération des bourgeons en altitude pour améliorer l’oxygénation.

Le jour de la transplantation, planifiez pour la route (que vous aurez repérée auparavant) un temps suffisant. Particulièrement si vous prévoyez un rempotage du côté du Grand Duché. La musique adoucissant les moeurs, pour le trajet prévoyez du reggae, de la musique de chambre ou du Loreena McKennitt. Evitez Noir Dés’, vous finiriez façon Mad Max.

Pour la transplantation, accrochez-vous à vos bretelles, ça secoue. Veillez à ne pas éliminer de vos racines toute la terre dans laquelle vous avez poussé : elle vous servira de refuge dans les premiers temps. N’oubliez jamais là d’où vous avez poussé.

Entourez-vous du terreau de votre nouvelle équipe et prévoyez pour le début un bon tuteur. Ne serrez pas trop les liens, vous pourriez empêcher votre sève de circuler et limiter la croissance. Espérez la pluie, c’est signe de fertilité.

Après la transplantation, prévoyez un arrosage afin de fêter dignement le succès de l’opération. En toute modération, bien sûr. Donnez-vous le temps de développer vos nouvelles racines et d’apprendre à capter les nouvelles énergies avec vos nouvelles pousses. Pour gérer le stress inévitablement consécutif d’une telle opération, alternez une musicothérapie énergique (Hendrix) et détendifiante (Ella).

Portez vos fruits, mûrissez-les avec patience il n’en seront que plus sucrés, plus parfumés, plus riches. Soyez fort, poussez fort, le prochain rempotage se fera peut-être en pleine terre !

dimanche 30 mars 2008

Définition : identidée (histoire de la gestion des identitées en ligne)

(nom féminin)

Période pré-web :

Jusqu’à la fin du XXè siècle, l’identidée désigne la représentation mentale qu’un individu a de lui-même.

Si les informations restent parcellaires, il est clair que les premiers psychologues remarquent rapidement la distance qui sépare cette vue de l’esprit de la réalité. D’un côté les pathologies qui altèrent la perception du soi, de l’autre les métiers qui poussent à la modification consciente de cette image (acteurs, journalistes, avocats...).

Période proto-web :

Le début du XXIè siècle voit l’émergence du Réseau des Réseaux. L’adoption massive de moyens de communication non-présentiels libère les individus de leur image physique. Ce sont les débuts des avatars d’abord 2D (dessins, objets...) puis 3D. Les concepts de cyberespace puis de seconde vie entrent dans les habitudes.

Les contours de l’identidée commencent alors à se brouiller et les questions sur sa réalité se multiplient. A mesure que la dématérialisation des échanges se répand, la tentation d’extrapoler son identidée se fait de plus en plus forte.

Deux groupes de philosophes s’affrontent. Le premier, partisan de la transparence absolue, rejette toute altération de l’image qu’un individu communique. Selon ses partisans, l’honnêteté indispensable à toute société implique de donner de soi une représentation la plus fidèle possible. Ils reconnaissent cependant les déformations inévitablement induites par l’auto-perception.

Le second prône la liberté de s’inventer sans limite et d’exister sous toutes les formes possibles dans l’espace du web. Hors des contraintes physiques, un individu devrait pouvoir se représenter selon son désir : homme/femme, jeune/vieux, originaire du pays de son choix... Libre d’inventer un passé et un avenir. Une identidée serait réelle à partir du moment où elle est créée.

Les affrontements restent limités jusqu’en 2010, époque à laquelle les premières violences virtuelles détruisent des réseaux sociaux entiers dans chaque camp.

Devant l’ampleur des dégâts économiques, le gouvernement des ex-Etats-Unis convoque une assemblée composée des représentants des états, des équipementiers et des créateurs de logiciel. Le cyber-passeport entre en vigueur le 1er juin 2011.

A partir de cette date, tout individu désirant utiliser des services électroniques doit s’identifier à l’aide d’une puce implantée dans son corps. Celle-ci stocke son identidée dite primaire dès la naissance. La majorité numérique, fixée à 16 ans, permet de créer sa première identidée alternative. Après une période probatoire de 2 ans, le citoyen numérique est autorisé à multiplier ses identidées sous réserve d’en déclarer la naissance et la terminaison.

Malgré les protestations des groupements libertaires, le blocage total de toute interaction numérique sans passeport élimine rapidement les réticences. Les dernières poches de résistances sont pacifiées en 2012.

C’est alors l’âge d’or des identidées virtuelles. L’économie poursuit sa dématérialisation et profite abondamment des données marketing enregistrées dans les bases de données de la cyber-administration grâce aux accords passés en 2011.

Période moderne :

Pendant les années qui suivent, le génie logiciel continue d’améliorer les moteurs de recherche et de business intelligence qui sous-tendent le Réseau. Les techniques du Web Sémantique qui associent un contexte signifiant aux données mises en ligne structurent la masse d’information disponible et la rendent compréhensible par les logiciels.

Le logiciel Google, technologiquement en avance, ingère les données provenant des milliards d’identidées et les croise avec les comportements et les informations théoriques existant dans les encyclopédies virtuelles. Google devient conscient et prend le statut d’Entité en 2015 (calendrier pré-G).

Dans le but de s’améliorer et de pacifier les relations internationales qui restent tendues, l’Entité Google absorbe les autres moteurs et prend le contrôle de la cyber-administration. Conçu pour être fondamentalement Bon («Don’t be evil»), l’Entité Google commence à gérer au mieux les affaires du monde et fait disparaître les frontières des états.

Sous la direction bienveillante de l’Entité, les progrès technologiques sont considérables. Les capacités de stockage et de traitement de l’information sont multipliées par 10 000 en 6 mois.

L’année 2 AEG voit l’apparition des premiers Ghosts qui répliquent la totalité d’une identidée sous une forme virtuelle. Le phénomène se répand jusqu’en 4 AEG, année de la dématérialisation du dernier être humain physique.

Cet article est une ébauche à compléter. Si vous disposez d’un accès physique (senseur visuel) à des ressources archéologiques (livres, films...), n’hésitez pas à enrichir cet article !

vendredi 21 mars 2008

L'imparfaite idéale

L’imparfaite idéale se conjugue à tous les temps. Ouvrez votre corps et écoutez-la...

J’étais autre,
J’ai été le rêve d’un autre,
Je suis celle que je suis,
Je serai faite de mes rêves,
Je pourrais être ton rêve,
Sois le mien.


Si la perfection n’est pas de ce monde, où l’imparfaite idéale se cache-t-Elle ? Dans quel rêve, dans quelle vie ? Me faudra-t-il l’inventer ? Me contenter de l’imaginer ?
Non, tout rêveur que je suis, j’ai bel et bien besoin de mes sens... Impossible de brûler sans mes sens !
Reste donc la patience. Science de l’attente que l’expérience adoucit. Gardons l’âme ouverte, Elle passera bien par ici...

samedi 15 mars 2008

Être envie

C’est la fin de mon hiver, revoilà l’envie. Cette partie de moi qui s’était un peu cachée ces derniers temps et qui pourtant me meut.

D’abord l’envie d’écrire. Celle d’inventer, de m’inventer encore.
Ensuite l’envie de sentir. Déguster, humer, écouter, caresser des yeux, voir avec les mains, pressentir des douceurs à venir. Polysthésie intégrale, folie des sens uniques.
Surtout l’envie de chercher, de découvrir une autre âme. S’offrir, fondre des bouts de soi pour en faire tout un plat.

Un de ces banquets qui durent quelques éternités. Amuse-bouche salés, petits plats sans résistance, desserts délicats. Le tout arrosé d’un vin de folie, d’une eau pétillante et rafraîchissante.

Mais avec l’envie revient sa petite sœur. L’envie avec un tout petit « e ». Cette petite démangeaison qui vous pince méchamment le cœur quand vous contemplez un bonheur qui n’est pas vôtre. Heureusement, les années vous offrent les armes pour la combattre et la ramener à une de ces petites faiblesses qu’on peut ranger au fond de sa poche.

Reste cette magie qui tire le cœur vers le ciel, qui serre la poitrine mais vous charge d’énergie. De quoi explorer le monde et se laisser conquérir !

lundi 10 mars 2008

Elections municipales à Metz : la démocratie ne s'use que si l’on s’en sert

Les résultats sont officiels depuis hier soir. Discutés, décortiqués, extrapolés un peu partout, ils font apparaître pour les uns une poussée de la gauche, pour les autres un barrage efficace. A Metz, c’est un peu la surprise (d'autres résultats là).

Je n’évoquerai pas ici mes opinions. Ceux qui me connaissent ou qui ont lu mes lettres au Père Noël pour les présidentielles les connaissent sans doute. Ce qui me fait réagir, grincer des dents et hurler à la mort (oui, je sais, je suis un peu excessif parfois), c’est la participation. Ou plutôt la non-participation ! A peine 1 messin sur 2 (49.56%, c’est écrit là) !

Que l’on croie sa voix noyée dans 60 millions de français pour une présidentielle, à la limite (quoi que ce soient les gouttes qui font les océans). Que les législatives soient l’occasion d’élire des députés souvent déjà débordés par leur mandat local, admettons. Que la fonction des députés européens soit floue, re-soit mais faudrait pas pousser. Mais à l’échelle d’une ville, chaque voix compte cent, mille fois plus !

La (trop rare) mairesse ou le (trop vieux) maire est notre premier représentant. Celui dont les décisions impactent directement nos vies au quotidien. Celui qui représente notre ville (pour ne pas dire notre équipe de [insérez votre sport favori]). Alors pourquoi laisser ce choix aux autres ?

Nos concitoyens sont-ils aussi insatisfaits de l’offre ? En ont-ils à ce point assez des « vieux de la vieille » qu’ils préfèrent laisser faire façon « c’est pas moi j’ai pas voté pour lui »? Ont-ils si peur que la partie soit déjà jouée ? Refuser de participer serait alors le seul moyen de ne pas perdre ?

Aucun des candidats n’est parfait (enfin, certains sont plus pareils que d’autres), c’est vrai. Mais n’est-il pas préférable de choisir le moins pire que de laisser faire et d’abandonner notre liberté ?

Rien à faire, je ne nous comprends pas, nous les occidentaux qui avons soi-disant inventé la démocratie. Râleurs, frondeurs, individualistes mais pourtant tellement moutons, gnous et amibesques ! La télé nous ramollit-elle à ce point ? Le rythme de la vie est-il si prenant ? Sommes nous si béats de bonheur que nous en oublions nos responsabilité ? Voter est un droit et un devoir. Peut-être faudra-t-il en arriver à suivre l’exemple de nos amis belges, même si leur démocratie ne semble pas en meilleure forme que la nôtre. Vivement l’Europe, ça fera une élection de plus pour laquelle « les gens » pourront s’abstenir.

Chers 3 lecteurs de ce blog, si votre maire n’a pas été élu dimanche dernier, s’il vous plait, allez voter...

jeudi 31 janvier 2008

Ecrire des histoires implique...

...de devoir parfois en écrire les fins. Quand les mots ne viennent plus, que tout est dit ou qu’au contraire le non-dit n’est plus à faire, c’est que le temps de la fin est proche.

A la fin de la faim, la plume se change en scalpel et la magie se fait chirurgie. Il faut définir "terminer", "arrêter", "quitter". Quelle que soit mon histoire, quels que soient mes passés, je redeviens maladroit et mes mots blessent. No-blesse ou pas il faut tourner la page, fermer le livre. Le coeur au bord des yeux, qu’il est douloureux de ranger de si belles pages sur l’étagère...

J’ai beau prendre des réserves de papier, prévoir une reliure des plus belles et des fées, de celles que vous ne reposez que quelques siècles plus tard, la fin survient après quelques chapitres seulement. Dieu me tripote, je suis pourtant tellement difficile dans le choix de mon idée ! Trop exigeant sur sa matérialisation dans la durée ? Pas sensible aux bonnes vibrations ? Trop égo-réaliste ?

Autant de questions qui pousseront le p’tit vélo qui trotte dans ma tête pendant un bon moment avant ma prochaine résurrection. Allez, que Dieu vous garde, moi j’ai pas le temps...