lundi 29 octobre 2007

Gueule de bois

Quel mal de tête après ce shoot... Merci boeing pour le 747 qui décolle mon lobe frontal.

Suis couvert à la fois de sueur et de chair de poule. Tous mes muscles, même ceux que je n'ai pas, convulsent de fatigue. Nom d'un petit bonhomme en mousse, ces trips me retournent tellement que je ne sais plus qui je suis ni dans quel état j'erre. Et puis j'ai la gorge en feu, je boirais bien un grand truc frais. Et voilà que mes oreilles se mettent à bourdonner chacune de leur côté. Même pas synchro.

Mais comment est-ce possible de se sentir si mal après un tel moment de pure extase ? J'ai l'impression d'avoir quitté mon corps, traversé le ciel et touché Jimmi du doigt. Puis retour à la terre ferme en mode chute libre sans parachute. Coyote, si tu me lis.

Si seulement je pouvais reprendre mon souffle. Wow, et j'ai un regard de dingue dans le rétro. Pupilles ébouriffées et cheveux dilatés façon Jim Morrisson.

Bon, cette fois, c'est promis. Demain j'arrête. Finis Ces gens-là et Amsterdam dans la voiture...

vendredi 26 octobre 2007

Plongée en eau claire

L'eau ne semblait pas froide au premier abord. Ce fut donc l'heure de s'offrir à elle.

Le torrent m'accueille dans un éclat clair et m'enveloppe tout entier. Tous mes sens sont assaillis. Une onde de douceur caresse mon corps. Des formes voluptueuses dansent devant mon visage. Un souffle chaud et rieur chante à mes oreilles. Un goût presque oublié se répand sur ma langue tandis qu'un musc adorable envahit mes narines. Un frisson prédit en moi une suite délicieuse.

La rivière me porte sans effort, m'accompagne, semble sensible à mes envies. Indomptable, impossible à endiguer, elle ne me brise pas pour autant. Nos volontés semblent accordées, nos désirs synchrones.

Aussi loin que porte ma vue, pas de fin à ce fleuve. Où va-t-il ?

dimanche 14 octobre 2007

L’accessoire indispensable-tendance pour votre chez-vous

Vous perdez souvent vos clés quand elles tombent par terre ? Vous ne voyez plus vos meubles les plus bas ? Votre chat et votre bordéliphage d’appartement se perdent régulièrement ?

Vos problèmes viennent d’une surcroissance verticalisante de votre moquette. Vous avez peut être été victime d’un surdosage d’engrais aux triphénols de benzoïdes, ou d’une fuite de nanosols minéraux à triple effet hydratant* (*des couches supérieures de l’épiderme de moquette).

La solution ? Prenez le contrôle de votre moquette avec Grass-Kleen-Cut, notre nouvelle tondeuse à moquette ! Silencieuse et écologique* (*fonctionne au plutonium enrichi, recharges dans toutes les bonnes librairies), votre nouvelle tondeuse taille votre moquette avec respect, quelle qu’en soit la surface.

Maniable, rapide et sûre, elle saura vous apporter tout le confort pédestre que vous attendez en laissant votre moquette douce et soyeuse.

Grass-kleen-Cut, le soin idéal pour votre moquette d’intérieur !

lundi 1 octobre 2007

Route d’automne, 300 kLux

C’est l’un de ces matins qui commencent au radar. Même la double dose de café façon IV-flash n’aide pas à déchirer le brouillard cérébral. Manteau, bouffe synthétique pour midi, clés. Escalier. Portière. Contact. Phares. Covoitureur à la bourre comme d’habitude (mais c’est pas si grave). Zeu Bad mood, no happy face. Et les boulets sur la route. Avez-vous déjà remarqué à quel point la concentration de zombis routiers augmente en fonction de la mauvaise humeur ? A croire que bouillir de colère laisse ses résidus sur la route...

Heureusement, voilà l’autoroute. Assistance électronique à la régulation de la vitesse et de mon côté grizzli. Retour du côté nounours.

Et soudain du haut d’une côte la vallée s’étale, couverte de brume. Et re-soudain, à la beauté fantomatique habituelle se superpose une surprise lumineuse. Le Soleil se lève et allume la brume. Déluge d’or sur les collines, les arbres, les pylônes. Les courbes se dessinent, se surlignent.


La brume qui gomme le paysage donne tout à coup corps à la lumière. Elle cache le monde mais rend palpable ce qui d’habitude nous donne à voir. On pourrait toucher ces flots lumineux, s’abreuver à source de lumière et en brûler de joie.


Et puis au détour d’un virage, les arbres à vent déchirent le voile et chassent la magie. Péage. Sortie. Feux. La pointeuse...