dimanche 30 décembre 2007

Dé-finition : égoréaliste (-isme)

Décrit une personne persuadée qu’au bout du compte (ou du conte) chacun est seul à assumer les responsabilités de ses choix, propres ou sales. Le « soi » de l’égoréaliste est donc d’une importance cruciale mais pas obligatoirement centrale, à la différence de celui de l’égocentrique.
L’égoréalisme prône la construction, la force et la sensibilité intérieure indispensables à toute ouverture. Pour qu’une porte s’ouvre, elle doit avoir un cadre et donner sur quelque chose à l’intérieur.
Il baigne son développement intérieur dans les flux qui l’entourent, attentif aux échos, désirs et silences d’ici, d’ailleurs ou autres. A la différence de l’hédoniste, il ne recherche pas le plaisir comme un objectif en soi mais comme l’un des moyens de se construire plus avant.
L’égoréaliste réalise qu’il ne peut sauver le monde, qu’il ne doit ni protéger ni sauver les autres d’eux même. Il se propose donc tel qu’il est et s’offre comme appui, inspiration ou évasion.

lundi 29 octobre 2007

Gueule de bois

Quel mal de tête après ce shoot... Merci boeing pour le 747 qui décolle mon lobe frontal.

Suis couvert à la fois de sueur et de chair de poule. Tous mes muscles, même ceux que je n'ai pas, convulsent de fatigue. Nom d'un petit bonhomme en mousse, ces trips me retournent tellement que je ne sais plus qui je suis ni dans quel état j'erre. Et puis j'ai la gorge en feu, je boirais bien un grand truc frais. Et voilà que mes oreilles se mettent à bourdonner chacune de leur côté. Même pas synchro.

Mais comment est-ce possible de se sentir si mal après un tel moment de pure extase ? J'ai l'impression d'avoir quitté mon corps, traversé le ciel et touché Jimmi du doigt. Puis retour à la terre ferme en mode chute libre sans parachute. Coyote, si tu me lis.

Si seulement je pouvais reprendre mon souffle. Wow, et j'ai un regard de dingue dans le rétro. Pupilles ébouriffées et cheveux dilatés façon Jim Morrisson.

Bon, cette fois, c'est promis. Demain j'arrête. Finis Ces gens-là et Amsterdam dans la voiture...

vendredi 26 octobre 2007

Plongée en eau claire

L'eau ne semblait pas froide au premier abord. Ce fut donc l'heure de s'offrir à elle.

Le torrent m'accueille dans un éclat clair et m'enveloppe tout entier. Tous mes sens sont assaillis. Une onde de douceur caresse mon corps. Des formes voluptueuses dansent devant mon visage. Un souffle chaud et rieur chante à mes oreilles. Un goût presque oublié se répand sur ma langue tandis qu'un musc adorable envahit mes narines. Un frisson prédit en moi une suite délicieuse.

La rivière me porte sans effort, m'accompagne, semble sensible à mes envies. Indomptable, impossible à endiguer, elle ne me brise pas pour autant. Nos volontés semblent accordées, nos désirs synchrones.

Aussi loin que porte ma vue, pas de fin à ce fleuve. Où va-t-il ?

dimanche 14 octobre 2007

L’accessoire indispensable-tendance pour votre chez-vous

Vous perdez souvent vos clés quand elles tombent par terre ? Vous ne voyez plus vos meubles les plus bas ? Votre chat et votre bordéliphage d’appartement se perdent régulièrement ?

Vos problèmes viennent d’une surcroissance verticalisante de votre moquette. Vous avez peut être été victime d’un surdosage d’engrais aux triphénols de benzoïdes, ou d’une fuite de nanosols minéraux à triple effet hydratant* (*des couches supérieures de l’épiderme de moquette).

La solution ? Prenez le contrôle de votre moquette avec Grass-Kleen-Cut, notre nouvelle tondeuse à moquette ! Silencieuse et écologique* (*fonctionne au plutonium enrichi, recharges dans toutes les bonnes librairies), votre nouvelle tondeuse taille votre moquette avec respect, quelle qu’en soit la surface.

Maniable, rapide et sûre, elle saura vous apporter tout le confort pédestre que vous attendez en laissant votre moquette douce et soyeuse.

Grass-kleen-Cut, le soin idéal pour votre moquette d’intérieur !

lundi 1 octobre 2007

Route d’automne, 300 kLux

C’est l’un de ces matins qui commencent au radar. Même la double dose de café façon IV-flash n’aide pas à déchirer le brouillard cérébral. Manteau, bouffe synthétique pour midi, clés. Escalier. Portière. Contact. Phares. Covoitureur à la bourre comme d’habitude (mais c’est pas si grave). Zeu Bad mood, no happy face. Et les boulets sur la route. Avez-vous déjà remarqué à quel point la concentration de zombis routiers augmente en fonction de la mauvaise humeur ? A croire que bouillir de colère laisse ses résidus sur la route...

Heureusement, voilà l’autoroute. Assistance électronique à la régulation de la vitesse et de mon côté grizzli. Retour du côté nounours.

Et soudain du haut d’une côte la vallée s’étale, couverte de brume. Et re-soudain, à la beauté fantomatique habituelle se superpose une surprise lumineuse. Le Soleil se lève et allume la brume. Déluge d’or sur les collines, les arbres, les pylônes. Les courbes se dessinent, se surlignent.


La brume qui gomme le paysage donne tout à coup corps à la lumière. Elle cache le monde mais rend palpable ce qui d’habitude nous donne à voir. On pourrait toucher ces flots lumineux, s’abreuver à source de lumière et en brûler de joie.


Et puis au détour d’un virage, les arbres à vent déchirent le voile et chassent la magie. Péage. Sortie. Feux. La pointeuse...

dimanche 16 septembre 2007

Sacrée musique... Classique ou gospel ?

Divine surprise cet après midi à la Cathédrale Saint Etienne de Metz : un concert de musique classique. Le genre de moment qui laisse votre corps comme piétiné par un troupeau d’éléphants et votre cœur miraculeusement intact, gonflé de joie et prêt à toucher le ciel. Le cadre extraordinaire ajoute au plaisir. Le piment de la spiritualité ?

La musique classique me fait toujours cet effet une fois dépassé le côté un peu hautain. L’alchimie qui se créée à partir de tous ces instruments. Pas de batterie pour donner le rythme. Pas de paroles qui tirent des larmes. Et pourtant cette musique vous envole si haut et si fort ! L’intensité qui monte, descend comme la mer. On se prend à rattraper son souffle, envolé avec une des voix du chœur ! On se découvre un sourire béat au lèvres et la chair de poulpe sur tout le corps.

L’émotion est différente avec le Gospel. L’intensité est là aussi. Une joie saisissante, envahissante, renversante. On se sent proche, prêt à attraper les mains de ses voisins et à participer au chant, à plonger dans cet océan d’énergie. Du rythme, des mots simples et directs. De quoi être touché au cœur.

Ces deux musiques ont en commun une inspiration religieuse à laquelle je n’aspire pas totalement. Cela n’empêche aucun de ces styles de faire vibrer les cordes parmi les plus profondes en moi. Alors, lequel préférer ? Les deux mon capitaine. Classique et Gospel expriment une émotion, une dévotion et un respect profonds pour leur source d’inspiration. Alors pourquoi préférer ? Autant partager...

D’autant plus que tout ça me donne envie de découvrir comment les autres traditions expriment leur dévotion. Quels sont les chants musulmans ? Juifs ? Hindous ? Toutes les religions utilisent-elles la musique pour communiquer et ressentir leur foi ? Si vous avez des pistes, laissez les en commentaires. Je les suivrai jusqu’au bout de la partition...

mercredi 12 septembre 2007

Accordons nos plumes : un nouvel atelier d’écriture à Metz !

Créé à l’initiative de 2 jeunes professeurs, « Accordons nos plumes » est un atelier d’écriture pas comme les autres. Au-delà du polissage de verbe, du moulinage de texte et plus généralement de l’exultation épistolaire, l’ambition est de mutualiser les plumes pour créer au final une fiction complète. Ouverte à tou(te)s, la participation n’exige que l’envie d’écrire !

Didactique, bien pensé, bien construit, le projet de nos 2 animatrices repose aussi sur ses participants. Aucune trame n’est fixée, aucune limite non plus. Le résultat naîtra de notre chair, de nos émotions et de nos rires. Le côté écriture à plusieurs mains devrait pimenter le tout et offrir une dimension de partage que l’on ne ressent pas toujours devant son clavier.

En ce qui me concerne, j’adore et j’adhère… Qui sait quels délices sortiront de cette magie ? Au passage nous pourrons peut-être démentir la citation suivante :
« D'après les statisticiens, si on laisse des millions de singes taper n'importe quoi à la machine, l'un d'eux finira par reproduire une oeuvre de Shakespeare.
Depuis le développement d'internet, on sait que c'est faux. » (inconnu)


1ère session le mercredi 26 septembre à 19h.
+ d’infos à la MCL Saint Marcel : www.mclmetz.fr, 03.87.32.53.24 ou directement au 36 rue St Marcel.

Mise à jour : l'atelier ne verra pas le jour cette année... Gaspe, done like a possum :'( Si vous en connaissez d'autres sur Metz et alentours, n'hésitez pas à les indiquer en commentaires...

Mise à jour 2 (15/3/2009) : Un nouvel atelier est en train de naître... c'est La Houlette !

mercredi 5 septembre 2007

Idée de réincarnation n°2, la contrebasse de Babayaga

Pour ma prochaine vie, j’hésite entre le corps d’un chat et une contrebasse. Pas n’importe laquelle, en fait. Seulement celle du groupe Babayaga.

Aaaah des heures de répétitions, des nuits de concerts endiablés entre ses bras ! Je renoncerai à tous les grat-grat derrière l’oreille pour la caresse de ses doigts sur mes cordes. J’oublierai mes boîtes de ronron pour vibrer au son de sa voix. Je renierai le pull préféré de mon maître pour faire écho à son rire !

Au-delà du charme des musiciennes (et aussi du musicien mais pas pareil), comment ne pas succomber à cette musique entraînante ? Toute l’ivresse des influences tziganes, Yiddish et du swing concentrée dans une potion magique à effet instantané. Tour à tour complainte et java, swing amerloque et chanson française d’avant, leur musique s’offre aussi des détours par les pays chauds. Sans oublier une présence scénique joyeuse et une histoire déjantée de sorcière (amoureuse et pas si vénéneuse) comme fil conducteur électrique.

Après ce concert vendredi dernier à Vaux, j’userai le CD jusqu’au prochain, fin octobre...

mardi 28 août 2007

A bout de souffle

Quand le souffle se fait court, c’est la vie qui raccourcit. A vue d’œil elle s’échappe de ce corps si ridé. Pourtant, elle s’accroche désespérément, inspire profondément pour ne pas expirer.

A côté d’elle, je rassemble mes propres forces pour tenter de lui insuffler l’énergie, la volonté. En douceur, je déniche trésors de patience et d’amour pour prolonger l’instant. Je souffle quelques mots doux.

Mais comme la brise d’hiver, l’issue est bien là. Portée par la douleur, aucun mur ne peut l’arrêter. Aucun mot n’arrête le froid.

Alors vient le renoncement. Cet instant qui, je l’espère, l’a rendue si légère qu’elle s’en est envolée vers la paix à laquelle elle aspire. Au bout du souffle, la libération ?

vendredi 10 août 2007

Métempsycose relationnelle

Partir c'est mourir un peu. On ne quitte pas que l’autre, on laisse aussi derrière soi ce que l’on avait investi dans le « nous ». Ces bouts de soi offerts, fusionnés, synergisés. Ce que l’on avait accepté en soi, intégré, ce sur quoi on avait pris l’habitude de s’appuyer.

Cette petite mort conduit à un passage plus ou moins long dans l’intermonde. Un carrefour des possibles. Quel chemin prendre ? Où puiser la force ?

Puis viendra la renaissance, en plusieurs étapes. D’abord seul comme un enfant inconscient de ceux qui l’entourent. Là se reconstruit l’enveloppe la plus bassement physique : le chez-moi, le quotidien, le relationnel.

Ensuite viendra la réincarnation. Revivre dans des yeux, dans une voix, dans un souffle court. Croquer, renaître dans une chair qui s’offre mais qui n’est pas sienne. Puiser dans le soi et dans l’Elle la force de s’envoler vers le nous. S’offrir sans se perdre, en conservant ces particules qui font de nous ce que nous sommes et que l’Autre recherche en nous.

Cette nouvelle vie sera-t-elle aussi éphémère que les précédentes ? Sera-t-elle celle du Nirvāna, l’illumination bouddhique qui fait cesser le cycle des réincarnations ? Choisirai-je ce chemin ? Celui du renoncement des désirs, ou bien celui de la Vie éternelle, ou encore celui des renaissances sans plus de faim ni fin quitte à sombrer dans le recyclage ?

vendredi 20 juillet 2007

Feedback soirée Metz Party 1.0

Superbe soirée hier grâce à ce qui est en train de devenir une forte communauté de bloggers et bloggueuses messins. Grâce aussi à ses animateurs ! Merci à toute l’équipe : Otto ZEU Chauffeur de buzz, ces messieurs de Tout-Metz.com et tous leurs acolytes. Leur talent nous a offert une ambiance festive propice aux retrouvailles et aux découvertes. Comme le montrent certaines photos et vidéos, on en a profité pour trinquer un peu…

Au web…
A ceux qui sortent tard du boulot ou qui partent au taf de bonne heure,
A la chaleur du soir qui donne envie de goûter encore à la vodkaramel,
A la politique qui nous fait bien marrer quand même (surtout quand c’est fait par ToutMetz ;)),
Aux nouveaux médias qui vont cartonner (surtout le chiotte-casting),
Aux photographes, leurs cailloux et leurs éclairs de génie,
Aux freelancers courageux, aux motivés du projet, et aux méchanpatronskonauraleurpeau,
A ces dames dramatiquement absentes, heureusement que Lola décidément s’attache à les défendre voire à les remplacer ;),
A la folie si douce des rires qui fendent l’air,

Et à nous tous !

dimanche 15 juillet 2007

Lever le nez pour voir les étoiles

Vision magique hier soir d’une comète noisette... Etoile filante mystérieuse, dont on ne sait pas si le cœur est brûlant ou glacé. Seule la douceur de ses radiations en laisse présager la substance.

Des calculs sont en cours pour évaluer la date de son prochain passage. L’instant est éphémerveilleux. On aimerait le figer dans son souvenir pour en garder l’image et la sensation à vie.

Les étoiles sont-elles plus belles parce qu’inaccessibles ?

jeudi 12 juillet 2007

La blogosphère se téléverse encore : Metz Party 1.0 !

---Nous interrompons momentannément le cours de nos programmes pour un petit flash information---

Tout-Metz.com organise la Metz Party 1.0 !

La 1ère d’une longue série qui va faire le tour de la France, régions après régions !

Une soirée VIP, 100% réservée aux blogueurs et web-entrepreneurs du coin.

Cerise sur le gateau, et pas des moindres, la date de cette soirée coïncide avec la venue à Metz de notre pote Otto le Chauffeur de Buzz, que beaucoup de blogueurs connaissent bien.

ça se passe le jeudi 19 juillet.

Toutes les infos & inscription là, sur Tout-Metz.com !

---Merci pour votre attention, nous reprenons le cours de nos pensées habituelles ;)---

dimanche 1 juillet 2007

La culture a-t-elle besoin de marketing ?

Génial concert hier soir, à l’occasion du 60è anniversaire de la Maison de la Culture et des Loisirs du quartier Saint Marcel. Le groupe Louis Ville nous a offert des compositions personnelles engagées, aux accents de Tom Waits.

Elitiste ? On aurait pu le croire au vu du petit public attiré par cet évènement : quelques dizaines de personnes qui semblaient faire partie des habitués. A la limite, la seconde partie comportant des reprises de Léo Ferré exigeait un minimum de concentration. Mais on n’était pas en train de discuter de la 6è ligne de la 1258è page des Mémoires d’Outre Tombe !

Alors pourquoi si peu de monde ? Etait-ce le méga concert gratuit de Montigny ? N’y a-t-il plus de jeunes à Metz ? Plus personne qui n’ait envie de découvrir d’autres sons ? Ou bien la culture est-elle si précieuse qu’il faut éviter de la partager ? Et si, simplement, le public manquait d’informations ?

Un certain nombre de personnes avaient remarqué cette faible affluence. « Pourtant » s’exclamaient-ils, « nous en avions parlé à la presse, à Bleu Lorraine et la télé ! »

Je ne suis expert ni en diffusion de la culture, ni en buzz, mais cette réflexion m’a interpellé. Et soulève bien des questions. A qui s’adresse la culture ? Quelle culture ? Pour quoi en faire ?

Je ne parle pas de Culture avec un grand Q comme dans « Centre Pompidou de Metz », « Opéra », « film tourné dans un pays dont personne ne connaît le nom et qui montre un flocon de neige qui fond ». Je parle de culture « populaire » au sens propre du terme, de toute la créativité, des idées, des sensations qui émanent d’artistes qui ont les pieds sur terre.

Cette culture s’adresse à tous, sans prétention mais sans sombrer dans le « fast-idée » prêt à oublier. Aujourd’hui, trouver ces manifestations à Metz relève du jeu de piste. « Oui mais c’est écrit dans le journal », me direz-vous. Je ne lis pas la presse écrite régionale. Ni le temps, ni l’envie. Cela ne correspond pas à mon mode de vie. Et au vôtre ? A celui du public visé par ce genre de concert, par exemple ? Il me semble que non.

Comment faire, donc ? Compter sur le bouche à oreille ? Insuffisant à mon avis. Créer un hebdo papier, comme le Petit Bulletin de Grenoble ? Bonne idée ! Mais Cela implique quand même des coûts importants (impression, distribution...). Public jeune, technophile, vous me suivez ? Internet bien sûr.

Créer un site ne suffit pas, aussi bien conçu soit-il. Même en mettant des fils RSS à disposition. Il faut penser référencement et surtout réseau. Voire plate-forme commune. Tout-metz.com tente de rassembler ce type d’actualité, mais on n’y trouve pas encore tous les petits évènements qui font la richesse d’un paysage culturel.

C’est donc d’un travail de communication quotidien que les associations et créa-ctifs auraient besoin. Un accompagnement dans l’évolution des canaux médiatiques, du public. Faut-il financer un conseiller marketing pour chaque association ? Pas sûr que les finances locales y survivent. Compter sur une association spécialisée ? Pourquoi pas.

Ou alors, en dernier recours, compter sur... vous et moi ! Le principe du fameux/fumeux web 2.0 est le « contenu généré par l’utilisateur ». Cette autre voie pourrait donc passer par la voix du journaliste blogger qui sommeille en chacun de nous. A chaque membre d’association, à chaque spectateur serait acteur dans la diffusion et le relais de l’information. Un rêve ? Peut-être. Mais après tout, la culture est l’affaire de tous...

samedi 23 juin 2007

Un peu de chimérologie d’appartement

Il faut que je vous raconte mon retour de déplacement (2 jours dans le Sud, sympa ;)) ! Mes sacs et la housse du costume à peine déposés "légèrement" en vrac, je m’attendais à un miaulement de satisfaction légèrement teinté de reproches (pourquoi tu pars etc) de la part de Socquettes. En fait, elle a dû être aussi surprise que moi d’entendre une autre voix. Une sorte de grognement de joie, et comme une petite bête qui fouine.

Ca avait l’air de provenir de sous la pile de bagages. Ou peut-être de sous celle des fringues anciennement propres (avant d’être enrobées de poils de chat). Ou encore de celle des trucs à jeter dans un autre coin. On dirait que la bestiole adore. Serait-ce... ?

Vérifions ma théorie, direction le bureau. Oui oui, on dirait bien que les bruits suivent. Là, je les entends dans le coin du vieux PC avec les tas de câbles.

J’ai trouvé ! J’ai à faire à un Bordéliphage... Pour être précis, un Bordeliphagus appartementis. C’est l’espèce la plus commune. De plus petite taille aussi. On a identifié des spécimens de plusieurs kilomètres de long pour l’espèce Bordeliphagus etatis.

Pfff ça devait arriver... Des années de stockage de bazar, il fallait que je finisse par attirer un bordéliphage. Il va falloir que je m’y habitue, à défaut de m’en débarrasser. Après quelques recherches sur le net (ici par exemple), j’ai trouvé une représentation du bordeliphage d'appartement.

Si vous hébergez aussi un bordéliphage, avez-vous des conseils ?

dimanche 17 juin 2007

Quand la blogosphère se téléverse dans la réalité

Qui a dit que le cyberspace était une fin en soi ? La preuve du contraire nous en a été donnée hier. Les cerveaux qui sont la chair même de cet espace se sont de nouveau rencontrés dans le monde réel, autour des bonnes vieilles tables du O'Carolan’s Harp.

Sans formalité, sans œillères, sans tabou : cent raisons d’être heureux à la sortie. Les idées s’affichent, suivent les commentaires, contre-commentaires et les rires. Chacun vient avec son monde, son moi. Chacun repart avec à la fois un peu plus et un peu moins. Moins d’illusions, plus de rêve peut-être ?

Derrière la magie, la main de maître de Stéphane et de MetzBlog. Maître de cérémonie, maître chanteur à ses heures perdues (au sens propre, parait-il). Hommages et révérences !

Déjà terminé, l’évènement suscite l’envie de continuer. Faisons ! Créons ! Dans la blogosphère d’abord, dans le "flesh world" ensuite. Bientôt une rencontre autour de points techniques, esthétiques et pratiques. Je sens venir de passionnantes discussions autour de la liberté d’expression ! J'espère aussi la suite du débat sur les contenus. Pour suivre la discussion, je vous invite à suivre ce lien vers le blog passionnant de Jean Jacques Subrenat.

Au passage, une petite fée m'a dit qu'un autre pub de Metz propose du Wifi ;).
J'adore le web, cela rend le monde tout petit et tout près...

PS : Téléverser : traduction du terme anglophone "to upload". Vous aussi vous trouvez ça un peut old school ?

vendredi 8 juin 2007

Liste de courses pour l' "après"

  • Fruits & lég.
  • Yogourts
  • Pâtes (spag.)
  • Jus d’O.
  • Céréales
  • Lait
  • Pain
  • Unités tél. mob. pour les amis
  • Films à la con
  • Chocolat
  • Mouchoirs x24
  • Eponges
  • Porte-clés
  • Cartons de déménag.
  • Energie
  • Ramasse-larmes
  • Colle à cœur

Voilà j’ai fait le tour. A vue de nez, tout ne sera pas disponible en boutique vu que certaines choses, même si elles ont un prix, ne s’achètent pas.

Oh, et pour les bouquinophiles, lisez l'original de la liste dans le Dystopia de Richard Christian Matheson...

mercredi 30 mai 2007

Les risques de visiter un salon de littérature SF

J’ai adoré les Imaginales d’Epinal (détails ici) il y a quelques semaines. L’occasion de rencontrer les êtres humains qui se cachent (ou se dévoilent) derrière "la littérature des mondes imaginaires".

Bon, d’accord, on ne devient pas super copain comme ça du jour au lendemain. Mais on les découvre humains avec leur boulot (responsable informatique pour Catherine Dufour ou encore , passionnante), leurs motivations, leurs méthodes. Leur difficulté à vivre de leur plume. On découvre les "bosseurs" et les "artistes".

Cela dit, il y a des risques.

Le premier, c’est qu’il y a toujours plein de bouquins partout. Et toujours certains parmi ceux que vous avez toujours eu envie de lire. Donc vous repartez avec un sac plein à craqué, rempli de la planète du père Poël (Paul Carta), de la physique de Star Wars (Roland Lehoucq) ou encore du début d’un cycle de Pierre Bordage (encore là). Dur.

Ensuite, vous ramenez parfois de drôles de choses dans les pages. Si vous avez craqué pour un livre d’occasion, vous retrouverez parfois un vieux ticket de métro ou un bout de carnet à carreaux glissé entre les pages.

Dans notre cas, ce fut différent.

Je ne l’ai pas vue tout de suite. Elle a dû s’échapper quand ma douce et moi sommes rentrés. Nous n’avons pas tout de suite rangé les livres sur l’étagère.

Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est que le chat (Socquettes, Socks pour les intimes) faisait la tête. Un peu comme le jour ou nous lui avions présenté le-poisson-rouge-qui-est-noir. Donc mode boudage.

Et puis nous commencions à retrouver des choses dérangées. Des vêtements qui auraient dû être bien-rangés-tout-pliés se retrouvaient empilés sur le canapé. Impossible de nous autoaccuser. L’explication était donc ailleurs.

C’est avant-hier que nous l’avons surprise. Lundi de Pentecôte pas-férié-mais-quand-même-on-bosse-pas. Elle devait croire que nous étions déjà partis pour nos boulots respectifs. Nous l’avons donc entrevue, rapide comme l’éclair, filer de sous le lit.

Impossible de l’attraper de toute la journée. Mais nous savons que la petite bête est là. Elle ne semble pas avoir envie de partir. Ni avoir peur de nous. Elle se montre juste coquette, je pense.

Je vais essayer de l’observer de plus près dans les jours qui viennent et je vous en parlerai bientôt.

mercredi 9 mai 2007

Enquête intérieure

A froid, quelques jours après les Résultats (avec un R majuscule), je ne résiste pas à jeter mon ressenti sur la toile. Dans la lignée d’un autre blog, voici, comme un écho, une inspiration/traduction libre d’un de mes morceaux favoris… Après c’en sera fini de mes interventions politicasardeuses. Quoique.

C’est un mystère pour moi (et pour d'autres)

Le jeu commence (chat/souris, riche/pauvre, soit-disant bosseur, soit-disant glandeur)

Au tarif habituel (la résignation ?)

Plus les frais (mon âme ?)

Informations confidentielles (en tout cas pour nous pauvres péquins de la rue)

C’est dans le journal (pré-maché, 200% de sucre pour faire passer)

C’est mon enquête (faut gratter)

Pas une commission publique (mais je la partage avec ma douce)

J’épluche les rapports (la presse, la TV la plus pourrie)

Je remue la boue (qui cache la vérité, à croire qu’elle est mise là exprès)

On rencontre de tout (l’incroyable diversité de la stupidité humaine)

Dans ce genre de boulot (dur d’être humain)

Traîtrise et trahison (il en faut tellement en politique)

Pour ça, toujours une excuse (c’est pas moi qu’ai commencé m’sieur)

Et quand j’en découvre la raison (seulement une part de la vérité ?)

Je ne m’y fais toujours pas (impossible de me résigner)

Et qu’est-ce qu’il reste à la fin de la journée ? (et à la fin de la fin ?)

Qu’en tirer ? (Qu’apprendre ?)

Une bouteille de whisky et un nouveau tas de mensonges (et un nouveau président pour 5 ans)

Les stores tirés sur la fenêtre et une douleur près de l’œil (des œillères pour le peuple, et les cheveux qui poussent à l’intérieur).

Marqué pour la vie

Pas de compensations

Enquête privée

(solo de guitare… Basse menaçante… Riff rageur… Explosion d’émotion !)

Traduction libre de "Private investigations" par Dire Straits. De toute façon vous aviez reconnu, hein ? :o)

samedi 5 mai 2007

Lettre au Père Noël pour le deuxième tour des élections présidentielles 2007

Cher Père (?) Noël,
J’ai été relativement content des cadeaux que tu m’as amenés il y a quinze jours. Merci. Pour demain, je te demande un effort supplémentaire. Ca va être chaud, je sais. Limite hot’n spicy. Mais tu peux le faire. J’y crois. Donc, dans l’ordre :
  • Cette nuit, efface les 3 derniers mois de TF1 de la tête des gens. Comme ça ils pourront peut-être se faire une idée objective de la situation.
  • Tant que tu y es, efface aussi les « Voici » et « Gala ».
  • A la place, fais rentrer dans leur crâne un minimum de jugeotte pour qu’ils puissent lire à travers le marketing politique. Notions de clientélisme et de propagande bienvenues.
  • Demain, donne de la motivation à tout le monde.
  • Rappelle aux indécis et au déçus que quel que soit leur désaccord/dégoût/colère, 1 des 2 finalistes sera *leur* président. Qu’ils le veuillent ou non. Alors ils ont intérêt à promouvoir la moins pire des solutions.
  • Pour tout le monde, une rallonge de vision. Histoire de voir plus loin que la personne et percevoir les idées, la philosophie derrière le bulletin qu’ils mettront dans l’urne.

Enfin, pour moi, pas grand-chose. Juste un poil de zénitude pour que je ne m’énerve pas si je ne trouve pas ma carte d’électeur tout de suite. Et que je ne file pas sur les sites ouèbe pour grapiller des résultats avant l’heure.

Bon courage. Dis toi que pas mal de monde flippe un peu, moi y compris.

Bien à toi,
Damien

PS :
Comme il y a 15 jours, les boissons fraîches seront devant la fenêtre à côté des tongs. J’ai vu que tu avais aimé le chvépeuss, j’en ai remis.


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jeudi 26 avril 2007

Définition : Dessertarien

(adverbe et substantif) Désigne tout être ayant une préférence immodérée pour la nourriture à base de saletés sucrées, acidulées, fruitées (mais pas trop de fibres, hein), crémeuses, caramélisées, briochées, millefeuilletisées, ou ganachifiés. Ce régime proscrit toute modération ou utilisation de substances allégées.
Profondément déséquilibré, ce régime (de banane ou autre) penche en effet vers la satisfaction du besoin alimentaire personnel.
A 2, le dessertarisme peut prendre des tournures intéressantes qui soulèvent cependant le risque du canibalisme ou, moins grave, de la calinophagie (définition à venir). La tentation du fruit des fondues est en effet très forte, à chaque instant de la vie d'un(e) dessertarien(ne).
Les dessertariens sont depuis longtemps opposés au vétvatcheuriens. On note depuis quelques temps un dégel de ces derniers, avec l'augmentation sensible des notes sur les échelles de miam et de hmmmm.
Dans l'histoire du dessertarisme à tendance humanitaire, on note de grands débats sur la question de la crème fouettée, toujours pas tranchée à ce jour (de toute façon, y'en a plus dans l'frigo :o( ).

La paternité de ce terme revient (à ma connaissance) à un petit garçon prénommé Calvin. Lui et son copain à fourrure rayée sont, sans doute, à l'origine de ma vision particulière du monde.

dimanche 22 avril 2007

Email au Père Noël : merci !

Cher Père Noël,
Merci pour ta première livraison. Quel que soit le résultat de ce soir, je suis heureux que notre peuple se soit déplacé en masse et qu'il ait fait un choix démocratique.
Dans les jours qui viennent, j'essaierai de t'écrire encore pour le prochain tour.
D'ici là, peux-tu envoyer des refroidisseurs de clavier ? Ca va chauffer dans la blogosphère...

Bien @ toi,
Damien
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vendredi 20 avril 2007

Lettre au Père Noël pour les élections présidentielles 2007

Cher Père (?) Noël,
Pour une fois, c’est au soleil que je t’écris pour te faire part de mes envies de cadeaux. J’espère d’ailleurs qu’avec le réchauffement climatique, tes rennes ne souffrent pas trop de la chaleur.
Cette année, j’ai été un bon citoyen. J’ai tout bien payé mes impôts, respecté et aimé mon prochain (surtout ma chère et tendre), j’ai même fait plein de co-voiturage pour respecter l’environnement. J’espère donc que tu pourras m’accorder tous ces beaux cadeaux que voici :
  • S’il te plait Père Noël, fais que mon peuple ne soit pas médiatiquement sur-gavé de sondages, de petites phrases et de grandes promesses.
  • Fais que mon peuple ait à cœur d’aller déposer sa petite lettre dans la boite dimanche, qu’il ne reste pas enfermé chez lui à bouder.
  • Fais qu’il ne se décide pas pour une "personnalité" et son sourire, mais pour les idées qu’il/elle porte.
  • Fais qu’il se décide en comprenant les conséquences des promesses qu’on lui a faites, pas seulement pour sa tirelire, son tricycle ou son boulot à lui.
  • Fais qu’il se mette à la place de chacun des autres pour se demander de quoi ils ont besoin eux aussi.
  • Fais qu’il aime ses enfants et ne veuille pas manger tout le gâteau tout seul tout de suite.
  • Fais qu’il se souvienne qu’il n’est pas seul dans le monde et que nous avons besoin des autres peuples comme ils ont besoin de nous.
Tout ça, finalement, pour que tu puisses nous donner un(e) président(e) :
  • Qui ne soit pas monarque, qui sache accorder sa confiance aux compétences de ses équipes.
  • Qui nous écoute sans faire de politique-marketing clientéliste.
  • Qui sache nouer les liens nécessaires pour que nous fassions enfin partie de quelque chose de grand, de fort et de juste qui nous permette de peser fasse aux trop-puissants.
J’en oublie sans doute, mais tu auras compris l’essentiel.

Pardon ? Tu me trouves utopiste et complètement dans les nuages ? C’est parce qu’à Noël 1977, tu m’as apporté le rêve et l’espoir...

Bien à toi,
Damien, 29 ans.

PS :
Dimanche soir, je déposerai des boissons fraîches et des fruits sous notre fenêtre, à côté de mes tongs. J’espère que tu aimeras. Ca boit quoi un renne ? Ou alors viendras-tu avec des dromadaires ?

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samedi 14 avril 2007

Les p’tites choses : comment savoir que les beaux jours sont là

C’est une de ces petites choses qui vous font réaliser que l’hiver est terminé... Pas grand-chose, un détail. Et là, je viens de réaliser !
Ce n’est pas le Soleil. Portant, c’est si bon de se lever le matin à la lumière, de rentrer le soir à la lumière (oui, je suis allé voir Sunshine, peut être une critique plus tard...).
Ce ne sont pas les arbres ni les fleurs, qui pourtant revivent.
Non, c’est une simple histoire de robinet. Pour moi, les beaux jours sont là quand j’ai besoin de laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit fraîche... Finis les frissons de l’eau glacée, voici le plaisir de la fraîcheur sur ma peau ! Cette sensation à la fois tactile et thermique qui fait plonger l’esprit dans des images de lacs et de rivières. Ce coup de fouet qui vous ravive et vous rappelle que finalement, nous sommes fait surtout de ça. D’eau et de rêves.

vendredi 30 mars 2007

Le printemps de l’autoroute A4

L’autoroute est vivante. Je ne parle pas des vagues boules de poils que l'on retrouve tous les kilomètres. Non. Pour celles là, on ne peut plus parler de « vivant ». Ou alors avec une loupe en se bouchant le nez.
Je ne parle pas non plus des usagers. Je crois qu’il faut dire « non » à l’acharnement thérapeutique. Quand le cerveau est mort, quand il ne reste de quelqu’un qu’une maigre manifestation corporelle, il faut débrancher.
Je pense aux formes de vie qui poussent autour. L’A4 a la chance de ce côté-là. Il y a d’abord les arbres à vent. Magnifiques, élancés, ils soufflent leur brise délicate pour chasser les nuages.
Une autre forêt se développe aussi. Tout près des arbres à vents, d’ailleurs. Ceux-là font un peu peur par contre. Gris. Décharnés. Nus.
Ils sortent de terre en file indienne. Ils sont larges et trapus, ou hauts et maigres. Ces derniers jours, ils semblent se passer le mot toute la journée. Au point qu’on arrive à suivre le fil de leur conversation tout au long du trajet.
Je me demande quel genre de fruits ils font. Je les imagine brillants, insaisissables, fugitifs. A la fois nourrissants pour nos petits compagnons électroniques et destructeurs pour les chanteurs adeptes du bain. Un remake du fruit interdit, en quelque sorte. Eve apportant la pomme électrique à Adam : « Vois mon cher, goûte le fruit de la connaissance à Très Haute Tension. » Et Adam de répondre : « Merci très chère, j’en avais besoin pour ma nouvelle invention : l’écran cathodique ».
En attendant de réfléchir plus avant sur cet épisode biblique, je me demande si notre confort mérite de laisser pousser de si vilains arbres le long de nos si vilaines autoroutes...

lundi 26 mars 2007

L'ascension de l'armoire Ikea par la face Nord

Samedi. Longue marche d'approche dans la jungle. Les bêtes sauvages sont là, tout autour. Les grandes à fourrure, les toutes petites hurlantes, qui courent entre vos jambes sans que vous puissiez les attraper. Des troupeaux de gnous bloquent le passage ici et là. Emplis de courage et de détermination, nous passons.

Nous trouvons la guide à l'endroit prévu. Elle porte le costume folklorique traditionnel. Elle nous délivre les documents nécessaires pour la suite du périple. Nous progressons.

Nous voici au point de chargement. Nous avions prévu un véhicule un peu petit, mais l'ingéniosité nous apporte toujours une solution. Le convoi s'ébranle.

Nous touchons au but et devons abandonner notre véhicule. C'est à dos d'homme que nous charrierons nos paquets. Quelques ahanements plus tard, nous sommes à pied d'oeuvre, piolets, crampons et surtout carte en main.

C'est une carte à base de symboles universels. Notre expérience de ce type de voyage nous permet d'en déchiffrer le sens rapidement. C'est là que commence l'ascension proprement dite...
La carte est excellente, aussi le chemin est facile malgré la pente. Nous décidons cependant de nous arrêter à mi-chemin pour bivouaquer. Le reste du chemin ne sera pas de tout repos.

Dimanche. Le jour (décalé) se lève à peine que ma compagne est prête, d'attaque. Nous repartons.

Les courbatures de la veille n'entament pas notre détermination. Les quelques blessures infligées par les rochers malicieux non plus. Encordés l’un avec l’autre, nous nous soutenons et les falaises nous semblent plus petites.

Pause déjeuner. Au loin, nous commençons à deviner notre but ultime. Regonflés, nous repartons pour la dernière ligne droite de l'ascension : Les Portes de Verre. Nous jetons nos dernières forces dans la bataille. Le combat est rude. Intense. Sans retour.

Soudain, à travers les larmes de sueur, voici qu'apparaît le sommet ! Nous sommes éblouis par tant de beauté et tant d’espace. A nos pieds, un parquet immense sans le moindre tas qui traîne. Là, au coin, pas la moindre pile de bazar. La chambre est rangée, pacifiée. Leslégendes avaient tort : à deux, monter une armoire Ikea ce n’est pas une affaire de Dieu...

mardi 20 mars 2007

Route d’hiver (le retour)

Bon, la porte de la boîte n’a même pas le temps de se refermer que je saute déjà dans la voiture. Il faut dire qu’il pleut à torrents ou, comme dirait un anglais, il pleut de chiens et des chats. Un geek dirait il pleut à P2P.

En tout cas, c’est parti pour 1 heure de folie sur la route. La nuit tombe déjà, on dirait que le soleil en a eu assez de cette journée de flotte. Comme à chaque pluie, c’est le bordel en ville. Même dans un gros village comme Sarreguemines. Vivement l’autoroute.

Voici la voie rapide. De quoi se mettre dans le bain, en quelque sorte. De quoi évacuer quelques pensées de boulot. Des coups de fil. Des projets. Des trucs à faire demain.

La pluie fait un rafut incroyable sur la carrosserie. Je décide de fermer le robinet de la radio. On entend plus que les gouttes d’eau sur le pare brise, le toit, les fenêtres. Les rafales de pluie, plutôt. Presque des paquets de mer. Mais là j’exagère. Quoique. Il y a tellement de vent, tellement de pluie qu'on dirait que l'eau remonte la pente. Et pourtant je n'ai rien bu. Juré votre honneur ! Rien fumé. Rien sniffé. Trop bossé, peut être. Soit. Roulons.

Entre la nuit, les phares qu’on discerne à moitié et le bruit, le cerveau s’échappe. On se prend à imaginer ce que font les gens dans leur voiture par ce temps. S'ils se demandent ce que va devenir leur brushing. Leur toutou. Leur attaché-case en cuir tout neuf. Si ils regrettent d’avoir mis des talons ou des sandales.

Je les vois plutôt se transformer en monstres. D’ailleurs, leur 7e bras doit les gêner : ils conduisent comme des pieds. Encore que, une fois changés en tentacules, ceux-ci ont du mal à atteindre la pédale de frein.

Il faut donc esquiver les wariopathes* qui vous collent en faisant les grozieux avec les phares. Heureusement qu’on peut faire des gentils appels de feux de brouillard arrière. Il parait que ce n’est pas agréable sous la pluie. Même pour un barjopathe** en overdose de nicotine/alcool/caféine.

Cela dit, il y a aussi les zombies terrifiés. Ceux qui roulent à 70 dès la première goutte. Boire ou conduire, il faut choisir mais là c’est de l’eau nom d’un petit bonhomme en mousse (pardon si je vous l’ai mis en tête) !

Sans parler des éléphants de mer perdus dans la rivière de l’autoroute. Ceux-là adorent déboîter pour doubler un autre pachyderme encore plus lent. Bien sûr, c’est plus drôle si c’est à la dernière seconde, juste devant votre nez ! Encore plus drôle si il y a 20cm d’eau sur la route !

Du coup, c’est parti pour le butterfly looping, le triple loutz piqué, le tonneau en direct live.

Ah la la, c’est génial l’A4… Quelle aventure tous les jours !

NB :
Ce post étant largement en retard sur son planning de publication, je vous prie de bien vouloir m’excuser pour tout décalage entre le temps qu’il fait ces jours-ci (pourri-bof) et le temps décrit ci-dessus. Promis, je bloguerai plus régulièrement.

* et ** : Aujourd’hui j’invente des mots. Collez le suffixe « pathe » à un mot pour lui donner le nom d’une maladie mentale. Manageopathe, chronopathe, boulotpathe. Télépathe.

mercredi 28 février 2007

Route d’hiver (l'aller)

Matin. Hiver. Brume. Froid. Pas réveillé.

La voiture démarre et prend la route presque toute seule. Heureusement, car la brume envahit tout, gomme tout. A droite, à gauche, ne ressortent que les panneaux réfléchissants. Interdiction de tourner à droite. Interdiction de stationner. Vitesse limitée à 50 km/h. Sens unique. STOP. Feu rouge.

Enfin l'autoroute. Les panneaux disparaissent. Ne restent que les glissières à demi effacées. La brume est tenace. Opaque. La route s'allonge au fur et à mesure que les repères se perdent et que l'esprit se rendort, replonge dans ses propres limbes.

Etrangement, l'enfermement dans le néant fini par libérer l'esprit. Un autre univers se superpose à ma vision. Je me prends à rêver.

Devant, des lueurs se révèlent être les yeux de lucioles pachydermiques cheminant mollement. Derrières, des colonnes de scarabées hallucinés suivent le chemin lumineux laissé par leurs prédécesseurs.

Sur le côté, des silhouettes rabougries étendent leurs bras ramifiés vers un ciel qui n'existe pas.

A la faveur d'une colline, la brume prend une teinte dorée. Soudain le monde luit. Un coin de brume particulièrement lumineux suggère que le soleil n'est pas si loin. Les arbres à vent tentent de chasser la brume. Au pied de la colline, retour à la crasse grisâtre et moite pour encore quelques kilomètres.

Arrivé en haut d'une nouvelle éminence pas grise, le brouillard se déchire et révèle le ciel. Soudain le monde est bleu. L'horizon semble tenter de contenir une mer immaculée de nuages mouvants. Mon esprit vacille devant tant d'ouverture, de liberté. Que c'est loin le ciel !

Dernière plongée sous le ciel. Retour en ville et aux interdits, aux obligations. Aux piétons. Enfin la destination. Arrêt du moteur. J'ouvre la porte, presque en poussant la brume. Qu'est-ce qui m'attend sur ce chemin qui reste à pied ?

dimanche 11 février 2007

Définition : Calindrier

Calindrier (n m) :
Système de repérage des sens en fonction des envies. Aucune subdivision logique n'est acceptable, quoiqu'il arrive d'observer une périodicité lunatique.

A la différence de son homologue date-à-date, le plaisir de la planification dans le calindrier ne réside pas dans le soulagement de la pression. Au contraire d'un rendez-vous chez le dentiste ou d'une réunion de direction, fixer une date dans son calindrier revient à souhaiter anticiper l'approche du moment (et de la personne concernée). Approche que l'on s'empressera d'accélérer sans brusquerie dès que la distance spatio-temporelle sera proche de celle d’une épaisseur de tissu.

Pour une bonne hygiène de vie, il est recommandé de soigner son calindrier en se réservant quelques surprises. Il est important de pouvoir accueillir l'être aimé à draps ouverts et de l'y attirer doucement comme tout bon aimant qui se respecte.

Exemple :
« Le bonheur, c’est un calindrier délicatement rempli ».



Inspiré par Floctopus...

jeudi 8 février 2007

Meurtre en USB, ou L’hygiène du blogger

Ca ne pouvait plus durer. Les voix avaient beau me dire que toute forme de vie a le droit d’exister, que je ne suis pas LE Dieu, je n’y tenais plus. Il a fallut que je cède. Et pourtant je ne suis pas un maniaque...
Tout avait commencé par un beau matin. Un début de fin de semaine, pour être précis. Le soleil d’hiver répandait une superbe lumière dorée dans la pièce. Je m’étais assis, pas encore réveillé, devant mon écran. Mon petit tour matinal du cyber-monde se profilait à l’horizon. C’est à ce moment que la sensation a commencé.
D’abord diffuse. Insidieuse. Désagréable.
Puis de plus en plus précise à mesure que j’en cherchais la cause.
Enfin la vérité apparu. Toute nue. Il ne restait plus qu’à la saisir, à l’attraper. Et à l’utiliser comme une énorme massue pour écraser le problème. Le réduire en poussière.
Et plus mon esprit vacillait à force de contempler les causes, plus le plan se précisait. Un génocide. Total et implacable. La fin de cette forme vie qui ne mérite que dégoût et douleurs sans discussion.
Vous me direz (et certaines voix étaient d’accord) que toute vie a droit, justement, à la vie. Non. Pas quand c’est moi qui décide. Je décide qui doit vivre ou mourir. Ce sera donc le meurtre.
Direction la cuisine pour prendre les armes. Choisir l’efficacité et la discrétion.
Le combat fut intense mais la résistance vaine. Rien ne résiste à ce genre d’envie d’extermination.
A la fin, je contemplais, satisfait, le champ de bataille. Mon clavier était propre.

samedi 27 janvier 2007

Définition : Litres et ratures

Litres et ratures (n f) :
Art de se maintenir à flots de paroles sans se noyer (ni soi ni personne). Implique de se risquer à quelques faux pas à cause de faux amis. La pratique fourni heureusement une gomme efficace pour se rattraper. A consommer avec modération pour éviter les lendemains qui déchantent et l'effacement des vrais amis.
L'évolution de cet art a donné la xyloglossie. Bien que capilotracté et tendant à la tétracapilosectomie, son action est très chronocide.

Voir aussi : boire les mots, se répandre en excuses, cracher son fiel.