lundi 1 octobre 2007

Route d’automne, 300 kLux

C’est l’un de ces matins qui commencent au radar. Même la double dose de café façon IV-flash n’aide pas à déchirer le brouillard cérébral. Manteau, bouffe synthétique pour midi, clés. Escalier. Portière. Contact. Phares. Covoitureur à la bourre comme d’habitude (mais c’est pas si grave). Zeu Bad mood, no happy face. Et les boulets sur la route. Avez-vous déjà remarqué à quel point la concentration de zombis routiers augmente en fonction de la mauvaise humeur ? A croire que bouillir de colère laisse ses résidus sur la route...

Heureusement, voilà l’autoroute. Assistance électronique à la régulation de la vitesse et de mon côté grizzli. Retour du côté nounours.

Et soudain du haut d’une côte la vallée s’étale, couverte de brume. Et re-soudain, à la beauté fantomatique habituelle se superpose une surprise lumineuse. Le Soleil se lève et allume la brume. Déluge d’or sur les collines, les arbres, les pylônes. Les courbes se dessinent, se surlignent.


La brume qui gomme le paysage donne tout à coup corps à la lumière. Elle cache le monde mais rend palpable ce qui d’habitude nous donne à voir. On pourrait toucher ces flots lumineux, s’abreuver à source de lumière et en brûler de joie.


Et puis au détour d’un virage, les arbres à vent déchirent le voile et chassent la magie. Péage. Sortie. Feux. La pointeuse...

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