mardi 14 avril 2009

Un conte inachevé : Marie et sa giraffe

Texte issu d'un atelier d’écriture sauvage, le 11 avril 2009.

Consigne pour l'écriture :
3 étapes de construction progressive, no limit.


Etape 1 : 1 phrase (qui quoi où et quand)

Marie peigne sa girafe au fond du jardin, tous les soirs.


Etape 2 : étayer

Marie adore les animaux depuis qu’elle est toute petite. Ses parents sourient quand elle dit, droite dans sa petite robe de gamine, qu’elle sera vétérinaire quand elle sera grande. Son père voudrait qu’elle ait un vrai métier comme banquière ou Présidente de la République. Sa mère la comprend. Et puis elle s’occupe déjà si bien de la tourterelle et de la giraffe. Oui c’est une giraffe à 2 F. La tourterelle a bien 2 L, elle.

Marie peigne sa giraffe tous les jours après le dîner. Comme la seconde est trop grande pour entrer dans la chambre de la première, elle a eu droit à une grande cabane dans le jardin. Une belle cabane en bois construite par son père.


Etape 3 : introduire un « soudain »

Mais même en bois exotique, une cabane au fond du jardin reste une cage au fond du couloir. La giraffe de Marie se languissait, surtout la nuit. Elle rêvait de grands espaces, surtout depuis que sa maîtresse lui avait montré ce documentaire sur Mars. Elle se voyait bien astronaute.

Elle entrepris donc, un soir, de convaincre Marie de partir vers de nouveaux horizons, vers une nouvelle frontière loin au dessus d’elles.

Marie fut ravie, et tout en préparant son sac de voyage stellaire, elle se disait que finalement il y aurait bien des animaux à soigner là haut. Même s’ils étaient verts avec des tentacules.

Toutes deux partirent donc vers la Guyane. Vous raconter leur voyage serait bien long, même si vous auriez adoré le passage où elles traversent l’océan allongées sur un lit de plancton.

Les voilà donc à Kourou devant la grille de la seule agence de voyage spatial ouverte le weekend. « Impossible de passer » leur dit-on, « on n’a jamais vu une girafe dans une fusée, même bien peignée ». Elles eurent beau tempêter, rien n’y fit.

Dépitées, elles repartirent vers la forêt pour passer la nuit à la belle étoile. Alors qu’elle rêvait tout en contemplant la lune, la giraffe de Marie eut une illumination : puisque les Hommes ne voulaient pas d’une giraffe bien peignée ni de la petite fille qui l’accompagnait, elles allaient se passer d’eux.

La giraffe réveilla Marie et la fit grimper sur son dos. Etendant son cou jusqu’à la Lune, elle l’attira plus près jusqu’à ce que, d’un bond, toutes deux se retrouvent sur la surface grise de la Lune.
Je vous raconterai la suite une prochaine fois, il faut d’abord que je finisse de réinventer le petit garçon et l’aviateur que Marie et sa giraffe vont croiser...

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