dimanche 1 février 2009

Le Devin

Texte issu de l’atelier d’écriture du Plume Vache (là aussi),
le 14 janvier 2009.

Consigne pour l'écriture :
Un personnage devient quelqu’un, avec état d’âme, une anectode. Puis une autre personne. A la fin, "je suis devin".


Je devins sans naître, un jour comme ça. Il faisait froid.

Alors je suis devenu pompier. J’ai peur, car l’immeuble là devant crame aussi vite que le salaire de mon voisin qui est ouvrier.

Je devins boulanger. Je me rappelle le jour où j’ai cuit 300 pains, un record. Mais je déteste me lever tôt.

Je devins boxeur. Une droite, une gauche. ‘Bouge bien l’enfoiré. L’combat d’ma vie : Mohammed Ali en 5 rounds. Aller, mange-toi c’ui là ! Ouch, 36 chandelles...

Je devins marin des étoiles. C’était il y a longtemps, à l’époque où il fallait encore 6 mois pour traverser la galaxie. Imagine-toi gamin qu’il fallait sortir hisser les voiles solaires ! On n’avait pas ces machins de feignants qui font tout tout seul et qui ne vous laissent pas le temps de regarder les étoiles en buvant un bon rhum.

Je deviens papa. Petit à petit, il ou elle fait son chemin en moi. Sa mère est déjà bien enracinée, mais elle te fera toute la place qu’il faut. On s’occupera de toi, on t’aimera. Qui que tu sois.

J’étais devin. Ou de lit, mon cœur, je te cherchais par tous les temps. Il faut croire que tu me cherchais aussi, mais ailleurs, donc on s’est manqués...


PS: ce billet n'est pas autobiographique du tout ;)

2 commentaires:

  1. Arf dommage, j'aurai aimé converser avec un marin des étoiles ;-)

    Carole

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  2. Salut Damien,

    J'aime bien ce marin des étoiles, un peu bourru mais quel beau métier !

    ciaO

    vInCeNt

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